La grippe asiatique remplume les valeurs françaises
La société de bourse Fideuram Wargny s’attend à une revalorisation de l’offre européenne en viandes et produits de volailles consécutive à l’épizootie de grippe aviaire Asie du Sud-Est. Elle explique ainsi le rebond enregistré par la valeur LDC (+ 9,51% mercredi dernier). Les importations de Thaïlande participent en effet à la baisse des prix des découpes et des viandes élaborées. Sans elles, puisque l’Union européenne les a interdites, ces ingrédients devraient augmenter. Par ailleurs, le Brésil, premier fournisseur de viandes de volailles de l’Union européenne, pourrait relâcher sa pression sur les importateurs pour répondre aux besoins des pays d’Asie touchés par la maladie, aidant ainsi à alléger le marché européen. Le mouvement de hausse des fonds de rayon peut-il profiter aux produits plus chers ? C’est ce que pense Pierre Tegner, analyste chez Fideuram Wargny. D’autant plus que LDC aurait fait part de son intention d’être «moins gourmand en cas de hausse des tarifs afin de gagner en compétitivité». Augmentant ses volumes vendus, le groupe améliorerait sa marge brute. Une autre valeur, celle de Fleury Michon, profiterait elle aussi, mais plus indirectement, de la crise asiatique. Les analystes conjecturent un afflux des consommateurs français vers des produits à plus forte valeur ajoutée. Mais le record atteint par le titre (39 euros hier) préfigure aussi peut-être une prochaine opération de croissance externe pour le groupe vendéen. Il ne cache pas son intérêt pour une prise de participation minoritaire au capital de son concurrent Martinet.