La Géline de Touraine marche vers l’AOC
Discrètement, la Géline de Touraine a pris congé en septembre dernier du cercle des volailles fermières Label Rouge. Mais la « Dame Noire» - sa marque commerciale - a un projet d’AOC dont elle attend une « meilleure valorisation», eu égard à sa production confidentielle : 23 500 unités en 2004. Le même but est poursuivi avec la mise en marché d’un coq qui pourrait s’appeler « poulet fermier du dimanche». Il faut savoir en effet que les mâles étaient jusqu’alors sacrifiés.
Le syndicat interprofessionnel Géline de Touraine espère que l’AOC offrira une meilleure protection des contrefaçons que ne l’a fait le Label Rouge.
Principaux atouts : l’ancienneté de la race locale au plumage noir et à la peau très blanche. Cette race très rustique « à deux fins» (apte à la production de chair et d’œufs) et de grande taille (2,5 à 3 kg la poule) a été régénérée au début de la décennie avec l’aide de l’Inra. Elle est aujourd’hui stabilisée. La finesse de sa chair est réputée.
A cause de la conjoncture difficile, les producteurs commencent seulement à équilibrer leurs comptes. Mais une nouvelle ère commence pour eux. L’année commerciale 2004 a été profitable, les 400 poulardes n’ont pas suffi à la demande de fin d’année à Rungis et « ça continue de pousser» ce mois de janvier, dit le commercial. De plus, 800 mâles ont déjà été vendus depuis 4 semaines avec l’assentiment récent de l’Inra. Il n’en reste presque plus mais l’offre devrait s’étoffer l’automne prochain.