La gastronomie avait-t-elle besoin d’une fête ?
Le repas gastronomique des Français a été classé en 2010 par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité. Une reconnaissance censée préserver un art de vivre, valoriser des produits et des métiers que le gouvernement a souhaité mettre à profit. Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé notamment du commerce et de l’artisanat, a ainsi décidé l’année dernière de créer la fête de la gastronomie française, qui se tiendra désormais tous les ans le premier jour de l’automne. Cette année, le 23 septembre célébrera le thème de « la terre ». De nombreux professionnels se sont ainsi mobilisés pour faire découvrir ou redécouvrir leur métier et leur savoir-faire, célébrer les plats traditionnels du terroir. En début de semaine, 3 200 évènements étaient déjà programmés dans toute la France. Rougié ouvrira les portes de son école du foie gras à Lescar, les vins de Bourgogne s’associent au « Fantastic Picnic » organisé à Beaune. L’Académie universelle du cassoulet, une association de promotion basée à Carcassonne, a décidé d’investir le premier étage de l’emblématique tour Eiffel pour une soirée autour d’un cassoulet « gastronomique » géant et des vins du minervois.