La France peine à s’imposer à l’exportation
La croissance retrouvée dans les pays émergents se traduit par une augmentation du pouvoir d’achat des habitants et donc de la demande en viande. Cependant, la France ne semble pas pour autant connaître une forte croissance de ses exportations. D’une part, en Europe, ce sont l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, plus compétitifs, qui ont la mainmise sur l’export, aussi bien dans l’Union européenne qu’à destination des pays tiers. D’autre part, l’Europe peine à tirer profit de la demande grandissante en Chine et dans les pays de l’ex-URSS. Car faute de compétitivité, difficile de s’imposer sur le marché mondial face aux États-Unis et au Brésil. En cause, des taux de change désavantageux et des normes bien plus contraignantes en Europe qu’outre-Atlantique : respect du bien-être animal, absence d’aliments issus d’OGM, interdiction des stimulants de croissance comme la ractopamine...
Aujourd’hui, un cochon américain sur quatre est exporté, et les États-Unis comptent bien voir ce chiffre augmenter dans les prochaines années. D’autant plus que vu l’état de la dette américaine, le dollar devrait rester durablement bas.