La filière laitière divisée sur son avenir
La filière laitière vit une rentrée 2011 presque calme par rapport à celle de l’année dernière, la conjoncture laitière aidant. Le prix du lait en France avoisine aujourd’hui son niveau de 2008. Pour autant, la situation reste complexe pour les entreprises qui, selon leur « mix-produit », subissent un plafonnement des cours des coproduits laitiers. Les industriels comme les producteurs présagent déjà un renversement de tendance dès le début 2012, avec le retour des acheteurs sur les marchés internationaux et une collecte australienne ou néo-zélandaise en hausse. Au moment de la crise du printemps 2009, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire avait insisté pour mettre en place la contractualisation dans la filière, avec un double objectif : sécuriser le revenu des producteurs et remplacer les quotas après 2015. Si les contrats ne font pas encore l’unanimité, les différents acteurs de la filière sont d’accord sur un point : se préparer à la première campagne laitière sans quotas. À ce jour, seuls 5 à 10 % des contrats sont signés entre industriels privés et producteurs. Au-delà de la problématique de la gestion des volumes qui divise la filière, les professionnels réfléchissent aux différents moyens de réduire l’écart entre les pics de production, afin de gérer au mieux des outils qui ne fonctionnent pas à pleine capacité à certaines périodes de l’année.