La dinde française impose l’atout sanitaire
Il est temps, estime l’interprofession de la dinde, de fédérer les maillons de la filière autour de son Contrat de Progrès, et pour mieux convaincre les opérateurs, le Cidef en fait une démarche officielle estampillée d’un logo. La filière aurait ainsi 4 ans d’avance sur le règlement européen de « lutte contre les zoonoses », l’échéance, pour la dinde, étant fixée en 2009. Ses protocoles de contrôle de la qualité adoptent le principe HACCP. Appliqués successivement de l’œuf jusqu’au filet de dinde, ils inscrivent d’emblée la filière dans le cadre du futur règlement. Mieux, ils mènent de façon quasi infaillible au résultat recherché qui est l’absence de germes susceptibles d’affecter le consommateur.
Les protocoles s’emboîtent de telle manière qu’un problème survenu sur un maillon est annulé au maillon suivant. Le Contrat de Progrès reste pour l’heure une démarche volontaire à laquelle adhèrent 100 % des accouveurs et des fournisseurs d’aliments, 50 % des éleveurs et 80 % des abatteurs découpeurs, énumère Gilles Le Pottier, délégué général du Cidef.
Une démarche collective et un logo pour tous
Ces opérateurs sont audités chaque année, par un organisme indépendant. Ils ont déjà pour signe de reconnaissance, entre eux et vis-à-vis des distributeurs, le logo, schématisant une dinde et proclamant « production contrôlée de l’éleveur au magasin ». L’argument discrètement bleu blanc rouge porterait au-delà des frontières de l’Hexagone, chez les distributeurs allemands et belges. Ce logo prétend aussi, bien sûr, « attirer l’attention du consommateur et l’inciter à un acte d’achat en toute confiance», précise un document.
Le but n’est pas de distinguer un nouveau segment qui justifierait des prix plus élevés. Ce logo doit être « le signe de tout le monde».
L’assurance qualité que la puissance publique s’apprête à valider, sanctionne l’observation de guides professionnels adaptés à chaque maillon de la filière. Ceux-ci imposent par exemple le suivi des reproducteurs depuis l’origine, la circulation à sens unique dite « marche en avant » dans les couvoirs, les barrières sanitaires des élevages, etc., conçus en relation avec l’autorité sanitaire.