La collecte française en sous-réalisation
La laiterie France devrait connaître une sous-réalisation importante cette année, a estimé le Conseil de direction de l’Onilait, jeudi dernier. La collecte brute est en recul de 1,1 % (soit 230 000 tonnes) fin février, alors que la collecte corrigée recule de 270 000 tonnes. La baisse des taux d’allocation provisoire décidée le 16 janvier, la perspective de remboursements de fin de campagne limités ainsi que l’effet sécheresse expliquent cette situation. Les arrêtés de fin de campagne, encore provisoires, devraient confirmer cette volonté de limiter les volumes produits.
Les dispositions de remboursements devraient être similaires à celles de la campagne précédente, à savoir un remboursement à hauteur de 6 500 litres pour les producteurs référencés à moins de 60 000 litres, et de 5 500 litres pour les références inférieures à 100 000 litres. Cette année encore, les producteurs de plus de 100 000 litres ne bénéficieront pas de remboursements de fin de campagne.
Baisse des aides
En revanche, les taux d’allocation provisoire ne subissent pas pour le moment de baisse de 1 point comme ce fut le cas l’an dernier, et restent plafonnés à 10 %. Cette mesure pourrait évoluer au cours de la campagne. Les dons de lait pour les producteurs déjà enregistrés vont passer de 1500 à 2200 litres par producteur, afin de pouvoir distribuer 8 000 tonnes de lait aux banques alimentaires.
Enfin, le comité de gestion a abouti la semaine dernière à une nouvelle baisse des aides. La Commission a diminué de 4,8 % les aides à la fabrication des caséines/caséinates, et d’environ 13 % celles pour la fabrication du beurre pâtissier-glacier. Elle a également proposé de limiter au 30 avril la durée de validité les certificats d’exportation demandés du 1er au 14 avril 2004. Les certificats demandés à compter du 15 avril 2004 auront une durée de validité limitée au 30 juin 2004. Ces différentes mesures interviennent dans le cadre de la préparation à l’élargissement, et confirment la volonté de la Commission de pouvoir établir un prix d’offre et un niveau de restitutions valables pour une Union à 25.