La chute du réal pèse sur le café
Les cours du café ont tenté de se reprendre à la fin de la semaine, après être tombés mercredi à Londres à 1 497 $/t, leur plus bas en deux ans, lestés par la chute du réal, qui a atteint mardi son plus bas historique depuis sa création en 1994. Cette dégringolade pourrait amener les producteurs à conserver leurs stocks, jusqu'à ce que la monnaie se stabilise.
Les tarifs du cacao sur le Liffe de Londres ont grimpé jeudi à leur plus haut niveau en quatre ans, à 2 254 £/t, soutenus par les inquiétudes sur la production d'Afrique de l'Ouest. Le cacao coté à New York est resté ferme. Si la production de la Côte d'Ivoire pour la saison 2014/2015, qui s'achève à la fin du mois de septembre, a dépassé le record de la saison précédente, à 1,77 million de tonnes, les perspectives pour 2015/2016 ne semblent pas aussi bonnes car les cultures de cacao suivent des cycles. De plus, le manque de pluie cet été pourrait peser sur les récoltes ivoiriennes la saison prochaine, sans oublier El Nino.
Les cours du sucre tentaient de se stabiliser en fin de semaine dernière, grâce aux chiffres d'Unica, principal groupement d'industriels du secteur du sucre au Brésil, qui soulignent que les intenses pluies début septembre ont nui à la récolte de canne à sucre. Le 15 septembre, les usines de cette région avaient broyé 403,81 millions de tonnes de canne à sucre depuis le début de la saison, le 1er avril, soit une réduction de 2,14 % par rapport à 2014. Une nouvelle bien accueillie par les investisseurs dans un marché plombé par l'excès d'offre. 20,88 millions de tonnes de sucre seulement ont été fabriquées au 15 septembre, une baisse de près de 11 % sur un an, tandis que la production d'éthanol augmentait légèrement à 18,27 milliards de litres.