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La Charcuterie des Flandres cherche un repreneur

 Revenue au point mort, l’entreprise de charcuterie demeure fragile. Elle compte réduire sa dépendance vis-à-vis d’Auchan.

Placée en redressement judiciaire depuis novembre dernier, la Charcuterie artisanale des Flandres cherche un repreneur. L’entreprise dunkerquoise évolue dans le secteur des produits élaborés de viande fraîche (porc et bœuf). Elle est spécialisée dans la charcuterie crue, vendue en portions consommateurs dans les rayons boucherie des grandes enseignes. Son chiffre d’affaires se situe entre 12 et 15 millions d’euros, pour un volume de 3 000 tonnes (capacité de production : 6 000 tonnes) et un effectif de 83 personnes.

« Nos difficultés remontent à l’été 2002,explique Claude Nez, président du directoire de la société nordiste. Des produits fabriqués pour Auchan ont connu quelques déboires. Leur conditionnement sous atmosphère modifiée a occasionné des problèmes techniques. Il a fallu stopper la production sur une trop longue période. L’entreprise s’est trouvée fragilisée par une baisse de volume de 500 tonnes et un investissement de 800 000 euros pour la refonte des ateliers».

Un outil industriel performant

Le dirigeant vante la qualité de son outil industriel, jugé « très performant ». Une certification Iso 9 000 est en cours et la traçabilité est entièrement informatisée. « L’outil a été refait à 100 % au cours des cinq dernières années, précise-t-il. Près de 1,5 million d’euros a été investi sur 2002 et 2003». L’activité est revenue à l’équilibre. Auchan, qui représente plus de la moitié des ventes, souhaite participer activement au redressement de l’entreprise par le biais d’un engagement pluriannuel de volumes.

La Charcuterie des Flandres recherche une solution de reprise en capital ou des actifs, « avec pour objectif essentiel un projet de développement durable susceptible de pérenniser l’activité et les emplois », selon un avis publié dans la presse. Son délai limite de réception des offres est fixé au 1er mars. « Nous attendons des propositions de groupes industriels, spécialistes du porc ou généralistes en viandes, indique-t-il. L’objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis d’Auchan». Pour l’heure, les contacts concernent principalement des étrangers.

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