La Bresse cultive la charcuterie prémium
Ce jambon à la truffe de La Bresse, en test l’an dernier, « Carrefour en fera une grosse opération en fin d’année », signale Yves Serfaty, le président-directeur général de l’entreprise installée depuis trois ans à Servas, dans l’Ain. Ayant abandonné en 2015 les plats cuisinés, La Bresse se concentre sur son cœur de métier : les charcuteries et produits traiteur prémiums de terroir (15 M€ de CA) et le boudin (8 M€ de CA), connu sous la marque Le Père Benoît. Le fameux jambon aux herbes façonné d’un bloc à la main s’est décliné en jambon à l’ail des ours, à la baie de Timut, au miel, aux morilles, etc. « Nous évitons aussi, autant que possible, d’ajouter des additifs. Le caractère artisanal nous démarque des grandes marques », explique Yves Serfaty.
Le dirigeant fait part d’une gamme tranchée « en plein développement ». Une machine acquise en début d’année tranche les têtes roulées, jambons bourguignons, terrines de filet de poulet aux petits légumes, langues en gelée et autres fromages de tête ; opération qui était auparavant semi-automatique. La Bresse développe aussi une gamme de frais emballé en bloc de 350 à 400 g. Référencés au rayon coupe ou frais emballé chez Gallec, Carrefour, Auchan, Casino, les produits de La Bresse sont aussi diffusés chez les grossistes (40 % du chiffre d’affaires). «Nous sommes bien implantés dans le réseau grossiste, nous ne perdons pas de clients, mais la hausse des matières premières a encore plus de mal à passer qu’en grande distribution », selon le dirigeant.