Ingredia se développe sur les cinq continents
> Matthieu Arguillère, directeur général de Prospérité Fermière-Ingredia.
Prospérité Fermière-Ingredia (PFI) figure parmi les principaux leaders européens des ingrédients fonctionnels laitiers. Son savoir-faire reconnu dans le domaine du cracking du lait fait de cette filiale de la coopérative Prospérité Fermière une des références mondiales dans le domaine.
Plus de 91 % du chiffre d'affaires de PFI est issu des ingrédients laitiers, répartis entre trois business units. Il y a d'abord le marché des commodités pour la production de poudre de lait entier et le lait UHT utilisant environ 250 millions de litres de lait (en forte progression grâce à l'Asie).
Le deuxième métier concerne la production de protéines natives, destinées à la nutrition santé et à la nutrition infantile. Enfin, il y a les bioactifs ou non-laitiers ainsi que les molécules destinées à la nutrition-santé comme le Lactium, le produit phare de PFI.
Création d'une coop avec des fermiers de New YorkEn décembre 1973, cette coopérative réussit la première mondiale de l'hydrolyse du lactose. Elle crée le département Prospérité Industries, en 1975, pour commercialiser ses ingrédients laitiers auprès de groupes comme Unilever, Nestlé, Kraft-Jacob Suchard, Danone ou Häagen-Dazs. Et négocie ses premiers partenariats en 1988 avec le Suisse Cremo, pour la production de caséines micellaires. C'est le véritable démarrage de l'expansion d'Ingredia, société anonyme créée avec l'Union laitière normande en 1991. Depuis, elle n'a cessé de développer ce type de partenariats industriels à travers le monde, que ce soit avec Candia-Sodiaal ou avec la coopérative australienne Tatura (en 2004).
Sur un plan commercial, Ingredia dispose d'une filiale à Singapour ainsi qu'aux États-Unis et d'un bureau commercial à Dubaï (2007). « Notre objectif est de renforcer nos positions et nos équilibres sur les grandes zones de débouchés », explique Matthieu Arguillère, directeur général qui souhaite doubler de taille d'ici à 2020, tant en volume de lait traité qu'en chiffre d'affaires. Il vient d'annoncer « un partenariat fort » avec la création d'une coopérative avec des fermiers américains dans l'État de New York. « Ils se sont réunis pour construire une usine non loin de la ville de Syracuse, et qui devrait travailler une collecte d'environ 200 millions de litres de lait », explique Matthieu Arguillère.