Inflation : La France se dirige « vers un tsunami » de hausses en 2023, selon Michel-Edouard Leclerc
Le président du comité stratégique E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a estimé que la France se dirige « vers un tsunami » d’inflation en 2023, étant donné les hausses à « deux chiffres » demandés par les industriels dans le cadre des négociations commerciales 2023.
Le président du comité stratégique E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a estimé que la France se dirige « vers un tsunami » d’inflation en 2023, étant donné les hausses à « deux chiffres » demandés par les industriels dans le cadre des négociations commerciales 2023.
Interviewé sur RMC/BFM TV, le 8 novembre au matin, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc, a estimé que les consommateurs français doivent s’attendre à un « tsunami » d’inflation en 2023. Selon Iri, en octobre, l’inflation alimentaire a déjà atteint 11,03% sur tous les circuits de distribution. Les rayons épicerie salée, crèmerie et surgelés et glaces étaient déjà au-delà des +13%.
Cette expression de tsunami avait été utilisée, en septembre, par le président de l'Ania, Jean-Philippe André, pour qualifier à l'inverse les hausses exceptionnelles que ces adhérents industriels de l'agroalimentaire subissent et pour alerter sur le « péril » pour les industriels si des augmentations tarifaires n'étaient pas passées.
Pour Michel-Edouard Leclerc, l’inflation n’est pas que « passagère », celle « qui se prépare est une inflation à deux chiffres », après les négociations commerciales 2023 qui débutent.
Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL): "L'inflation n'est pas que passagère. L'inflation qui se prépare est une inflation à deux chiffres" pic.twitter.com/eNB7l0vNoi
— BFMTV (@BFMTV) November 8, 2022
« Il y a un nouveau cycle de négociations que la loi organise, donc on a des demandes tarifaires qui arrivent dans tous les groupes de distribution et nos collaborateurs chez Leclerc me disent « Il n'y a aucune demande de hausse inférieure à 2 chiffres », a-t-il déclaré.
Selon lui, il est question d’augmentation de 17,74% sur les conserves de légumes, de 15,08% sur les huiles et les assaisonnements, d’« un peu plus de 20% » sur les conserves, de plus de 10% sur le café, de 13% sur les volailles, etc.
« Donc face à ce qui est une vague d'inflation et après celle qu'il y a eu déjà, on va vers un tsunami », a-t-il alerté, appelant « tous les acheteurs de la distribution mais aussi les acheteurs de l'industrie » à « se mettre en mode combat pour éviter de taper les Français avec un mur d'inflation ».
Interrogé sur France Info ce matin, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, estime de son côté que « L’inflation est la plus faible d’Europe. Elle est contenue et même en légère baisse », soutient Olivier Véran. « Nous travaillons avec la grande distribution qui a son rôle à jouer.»