Inco : un guide pratique vient en aide aux PME
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> Les recommandations pratiques sur l'étiquetage nutritionnel sont disponibles sur le site de l'Ania.
Le 13 décembre 2016, en application du règlement européen concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires no 1169/2011, dit Inco, les industriels de l'agroalimentaire ne pourront expédier de leurs usines que des denrées conditionnées dans un emballage dont l'étiquetage comprendra a minima : la valeur énergétique (en kj et en kcal), les quantités de matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sels (en grammes), pour 100 g ou 100 ml de contenu. Pour 80 % des industriels pratiquant déjà un étiquetage nutritionnel avant Inco, il ne s'agit pas d'une révolution. Ce n'est pas le cas de tous les secteurs. 33 % des conserves de fruits, 28 % des sirops et boissons concentrées, 23 % de la charcuterie ne comportaient aucun étiquetage nutritionnel, selon les données récoltées par Oqali entre 2008 et 2011. « Il s'agit plutôt de PME et de TPE », commente Cécile Rauzy, directrice Alimentation Santé à l'Ania. Très utile pour ces entreprises, l'association en lien avec l'Actia et le réseau mixte technologique Nutriprevius vient d'éditer un guide pratique sur l'étiquetage nutritionnel. Ayant nécessité un an et demi de travail, « il est actuellement très largement diffusé via les fédérations adhérentes à l'Ania et les Aria », indique Cécile Rauzy, précisant que le guide a également été adressé à la FCD.
Mise au point sur les tolérances et arrondis
Très didactique, le guide comprend une partie réglementaire et une partie pratique. « Dans les grands groupes, il y a des personnes dédiées à l'étiquetage, mais pas dans les petites entreprises. On a eu une demande de fiches pratiques pour expliquer de A à Z l'étiquetage nutritionnel. C'est aussi important pour que tout le monde ait la même compréhension du règlement », souligne Cécile Rauzy. Le guide revient par exemple sur la question des tolérances et arrondis pour les valeurs nutritionnelles déclarées sur les étiquettes, préconisant de s'appuyer sur le guide de la Commission européenne, en attendant une éventuelle révision.
Concernant la méthode de calcul des valeurs nutritionnelles des ingrédients, le guide livre les avantages et inconvénients des différentes sources possibles : données des fournisseurs d'ingrédients, tables de compositions, données bibliographiques et données analytiques. Et indique les facteurs de variabilité dans la composition nutritionnelle. « Dans une petite entreprise, en général, c'est le service qualité qui prend en charge ces questions. La personne a déjà en charge la normalisation et l'hygiène, elle va devoir se mettre à la nutrition », commente Cécile Rauzy. Et vite ! Le compte à rebours a commencé et le travail est de taille.
L'Association nationale des industries alimentaires a fini par l'emporter sur le dossier des scores nutritionnels, introduit par la loi de Santé. Jean-Philippe Girard, son président, confiait le 15 janvier dans nos colonnes avoir « fait un pas » avec la Direction générale de la Santé (DGS) vers la mise en place d'une expérimentation sur différents systèmes dont le 5C défendu par le professeur
Serge Hercberg. Le groupe de pilotage de cette expérimentation menée par le Fonds français pour l'alimentation et la santé en lien avec la DGAL, la DGS et la DGCCRF s'est réuni le 4 février. L'expérimentation devrait s'échelonner de mars à septembre 2016. Le meilleur système d'information nutritionnelle simplifiée volontaire sera retenu à l'issue du bilan de l'expérimentation.