Incertitudes sur le marché mondial
La dinde est à l'honneur en ce mois d'octobre via la campagne télévisée de l'association pour la promotion de la volaille française. À cela s'ajoute un programme de communication du Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef) auprès de la restauration collective, pour replacer la dinde dans les menus de Noël et dans les repas à structure modifiée (où tout est mixé, mais où chaque composant du plat est reconnaissable). Cette mobilisation fait écho au manque de tonus de la demande. Selon France Worldpanel, les achats des ménages ont reculé de 4,6 % du 30 décembre au 7 septembre par rapport à la même période un an plus tôt. Calculée par bilan, la consommation se tient (-0,2 % de janvier à juin), grâce à l'assez bonne tenue des ventes d'élaborés, des achats de la restauration et du snacking, selon le Cidef.
L'embargo russe change la donneL'export montre aussi des signes de faiblesse. De janvier à juillet, nos ventes de viande et préparations ont reculé de 8,7 % et une reprise semble peu probable à court terme. Si les envois à la Russie ont été multipliés par 3,3, l'embargo décrété en août laisse la filière dans l'expectative. Pour le Cidef, il pourrait y avoir une hausse des envois des préparations, non touchées par l'embargo. Difficile toutefois de savoir si cela compensera la baisse des ventes de viande. Par ailleurs, si le possible retour sur le marché communautaire de volumes européens interdits de Russie inquiète, la pression du Brésil pourrait s'atténuer, ce pays pouvant être amené à délaisser l'Europe au profit de la Russie.