Imbroglio autour du nouveau classement des crus bourgeois
Présenté en juin 2003 avec tambours et trompettes, le nouveau classement des crus bourgeois du Médoc s’enlise aujourd’hui dans un imbroglio juridique, né des multiples recours déposés par les viticulteurs exclus de la sélection. Les soucis viennent d’une série de décisions récemment rendues par le tribunal administratif de Bordeaux, qui, saisi par des viticulteurs mécontents de leur déclassement, a contesté par six fois la « légalité » du processus de sélection et la « garantie d’impartialité » du jury. A l’origine, le nouveau classement supervisé par le ministère de l’Agriculture visait à revaloriser la mention « cru bourgeois » avec une sélection qualitative sur plusieurs critères -terroir, encépagement, techniques de vinification, notoriété…- et après dégustation à l’aveugle. Au final, seuls 247 des 480 candidats ont pu garder le label, sélection sévère qui a suscité la contre-attaque d’environ 70 déçus, par le biais de recours ou de référés.