Halal : l’industrie en quête de légitimité
Tous les plats et ingrédients sont investis par le halal. Des « lardons » de poulet, aux saucisses d’apéritif et au foie gras, en croissance de 20 % en 2010, jusqu’à la gélatine et aux bonbons, sans oublier les bouillons, potages et pâtes à tartiner. Ce marché convoité par les industriels s’est voulu transparent au salon Halal Expo de la fin mars à Paris. Chaque exposant était tenu de présenter son organisme certificateur. En l’absence d’une norme halal, l’information est recherchée. En témoigne le guide Al-Manakh des restaurants et autres services, distribué au salon, qui renvoie à son site internet pour chaque adresse et donne les caractéristiques de 17 organismes certificateurs européens. Après la polémique sur les Knacki Herta halal de janvier, les fabricants et commerçants de produits élaborés recherchent davantage de légitimité et renforcent leurs systèmes de garantie.
Les dernières places sont à prendre en grande distribution. Du moins pour les marques nationales, car le champ des marques de distributeurs ouvert à l’initiative de Casino reste encore à explorer. La communication via les grands médias a démarré avec Zakia, Isla Délice, Martinet. Le spécialiste du commerce éthnique Abbas Bendali (Solis) attend avec curiosité le prélude au ramadan d’août 2011.
Halal Expo illustrait aussi le dynamisme de la restauration rapide et du snacking halal, un domaine qui demande plus de transparence et de rigueur. Un terrain de conquête pour les leaders.