Génomique alimentaire : Le Canada et l’Espagne associent leurs recherches
Génome Canada et Génome Espagne viennent d’annoncer le lancement de deux collaborations majeures dans le domaine de la génomique appliquée à l’agroalimentaire. Selon le docteur Martin Godbout président de Génome Canada « ces projets permettront aux deux pays de conforter leur présence dans le domaine des sciences de la vie et de devenir des acteurs de premier plan au niveau mondial dans les secteurs spécifiques choisis ». Un propos repris à l’unisson par Jose Luis Jorcano président de Génome Espagne qui a insisté sur le fait que les « projets avaient été soigneusement sélectionnés et construits de manière à déboucher sur des avancées importantes tant en matière de connaissance qu’en termes de potentiel commercial ».
La recherche des facteurs biologiques pouvant impacter sur l’amélioration des pratiques d’aquaculture pour l’élevage du flétan d’atlantique et de la sole du Sénégal est le premier des axes de travail de cet important partenariat hispano-canadien. Ce projet est doté d’un financement de 3,090 millions d’euros. Côté Canadien il sera piloté par les docteurs Susan Douglas et Michael Reith de l’Institut National de recherche en biologie marine de Halifax. Les Canadiens centreront leurs recherches sur le flétan d’atlantique. La partie espagnole sera pour sa part dédiée à la sole du Sénégal et pilotée par Joan Cerda Lugue de l’Intstitut de recherche et de technologies agroalimentaires à San Carlo de la Rapitaz.
La génomique appliquée à la vigne
Le second projet doté de 6,75 millions d’euros est également orienté sur l’amélioration des connaissances et des pratiques agroalimentaires. Il s’agit cette fois de parvenir à analyser les gènes qui peuvent permettre de mieux contrôler les interactions de l’environnement (sol climat etc.) sur le mûrissement des grappes de raisin. « La génomique appliquée au secteur de la vigne en est à ses balbutiements a expliqué le docteur Steven Lund responsable du programme « GrapeGen » dans lequel figure entre autres des groupes de recherche de l’Université d’Alicante et de Navarre. « Nous voulons comprendre les mécanismes génétiques du raisin ce qui permettra d’impacter notablement sur la rentabilité de la culture et de renforcer les potentiels de la viticulture canadienne ». Des recherches qui devraient également profiter au vignoble espagnol.