Fruits et légumes donnent sens à l’Euro-Méditerranée
Les révolutions en cours dans les pays du Sud de la Méditerranée n’ont guère freiné l’intérêt des visiteurs (3670, en hausse de 9,8%) pour le Medfel, qui tenait sa troisième édition la semaine dernière à Perpignan. Le salon de la filière fruits et légumes de l’Euro-Méditerranée, qui a doublé de surface depuis la 1ère édition (228 exposants cette année, + 28 % par rapport à 2010), a battu le record du nombre de rendez-vous d’affaires préenregistrés entre acheteurs et vendeurs avec 3 000 rencontres. Si le processus institutionnel d’Union pour la Méditerranée patine, les relations commerciales entre pays du Nord et du Sud de la Méditerranée, elles, n’ont cessé de se resserrer depuis 20 ans dans le secteur des fruits et légumes. Un rapprochement naturel si l’on considère la proximité géographique des pays producteurs de part et d’autre de la Méditerranée, leur culture commune en matière de fruits et légumes, les avantages compétitifs dont disposent le pays du Sud et enfin les complémentarités possibles en matière de produits, de gammes et de calendriers de production. On ne compte plus les partenariats contractés entre des entreprises françaises (et espagnoles) au Maroc, en Tunisie et en Égypte, les trois pays du Sud de la Méditerranée les plus intégrés au marché européen. Leurs formes sont nombreuses : achats en production, contrats de culture, investissements en production avec ou sans le partenariat de producteurs locaux, etc.