Flambée du porc : les industriels de la charcuterie se disent en danger

Les cours du porc ont augmenté de 19% depuis le début du mois de mars. Et alors que la fédération nationale porcine (FNP) estime que cette progression n’est pas encore assez rapide au regard de celle enregistrée chez nos voisins européens, « l’impact de cette hausse brutale sur l’équilibre financier des entreprises de charcuterie sera majeur, puisque le porc qu’elles achètent, représente en moyenne plus de 50% du prix de leurs produits finis », s’alarme Bernard Vallat, président de la Fédération des industriels charcutiers traiteurs (Fict) dans un communiqué. « Or les contrats issus des négociations commerciales 2019 ont été signés sur la base de prix de découpes de porc historiquement bas », rappelle-t-il. Inaporc est en cours de finalisation des indicateurs sur l’évolution des cours des pièces de découpe, mais « leur prise en compte ne pourra être pertinente pour les charcutiers qu’après mai 2019 », regrette la Fict, pour qui « ce délai est beaucoup trop long pour les entreprises, qui de ce fait courent un grand danger si leurs clients attendent ces indicateurs pour renégocier ».