Fin de l'effet « horsegate »
L'an dernier, le scandale de la viande de cheval dans des plats préparés à base de bœuf a profité à la filière équine. Les achats des ménages ont progressé (+2,3 % comparé à 2012, selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel), mettant un coup d'arrêt au déclin chronique de la consommation hexagonale. Les ménages acheteurs ont été plus nombreux, le taux de pénétration annuel étant passé de 14,4 % à 15 % en un an. Peu d'entre eux ont néanmoins réitéré leurs achats, et le début 2014 est synonyme de retour à la normale. Pour FranceAgriMer, « il semblerait que l'effet “ horsegate ” soit bel et bien terminé ». Les dernières données Kantar World-panel font état d'une baisse des achats de 4,8 % en cumul du 30 décembre 2013 au 18 mai 2014 par rapport à la même période de 2013.
Moins d'importationsSi la demande se replie, l'offre diminue également et les cours oscillent entre maintien et fermeté depuis janvier, à des niveaux toutefois inférieurs à ceux du premier semestre 2013. Selon Agreste, les abattages contrôlés ont atteint 2 110 tonnes équivalent carcasse (téc) en cumul de janvier à mai, soit 363 téc de moins (-14,7 %) qu'en 2013. Les importations demeurent quant à elles la variable d'ajustement de la filière pour éviter une trop forte volatilité des prix. Sur les quatre premiers mois, les importations françaises d'équidés destinés à la boucherie ont reculé de 9 % (-81 têtes) et les achats de viande ont cédé 14,8 % (-757 téc) pour s'installer à 4 362 téc, dont 1 645 téc d'origine communautaire (-11,2 % en un an).