Filières fruits et légumes : l’urgence de s’organiser
De bonnes affaires réalisées au salon des matériels et techniques des fruits et légumes (Sival) sont le signe d’une bonne année pour la filière fruits et légumes, a-t-on coutume de dire dans le secteur. Le Sival 2012 s’est clos le 19 janvier sur un bilan « plutôt satisfait ». L’année 2012 sera-t-elle moins mauvaise que prévu ?, s’interrogeait Bruno Dupont, président du salon et de la fédération des producteurs de fruits (FNPF) à l’issue du salon. Pourtant, Bruno Le Maire l’avoue lui-même, malgré le plan de crise lancé en septembre dernier, la situation des producteurs n’est pas bonne. « Personne ne peut accepter la chute de 20 % des vergers en 15 ans », a-t-il déclaré le 26 janvier lors du congrès des producteurs de fruits. Bruno Dupont venait de lui rappeler qu’il était le ministre qui avait vu passer le résultat des entreprises arboricoles de 22 700 euros à 4 700 euros. Comment redresser la situation ? Au-delà des contrats, sur lesquels le ministre a reconnu « quelques maladresses », il prône désormais une organisation de producteurs renforcée. Il ira défendre l’assouplissement des règles de concurrence à Bruxelles, déjà obtenu pour le lait. Un diagnostic rapide de deux grandes régions productrices (Bretagne et Provence) montre qu’en effet, l’organisation paie. Elle permet aux filières de mieux résister aux divers aléas. Une solution serait aussi de renforcer les liens avec l’industrie, dont les produits transformés bénéficient de l’intérêt croissant des consommateurs.