Faiblesse des cours des céréales, rebond du colza
Après un week-end prolongé, Chicago a rouvert hier en baisse pour le maïs et surtout pour le blé. Le marché américain du blé souffre, comme le marché européen, de l’abondance d’offre et se trouve pénalisé par un manque de compétitivité sur le marché international, toujours dominé par l’origine Mer Noire, malgré la dégradation de la situation politique et militaire en Ukraine. Néanmoins, cet enlisement du conflit russo-ukrainien commence à avoir des conséquences haussières sur ces origines. L’appel d’offres que lance ce jour l’Egypte sera intéressant à suivre car, avec cette hausse des prix russes et ukrainiens, les cours actuels du blé communautaire en baisse et la faiblesse de l’euro, l’origine européenne retrouve un niveau de compétitivité lui permettant de prétendre à un tel appel d’offres. Reste le problème qualitatif.
Les cours du blé sur Euronext se consolident dans la faiblesse alors que le marché physique, toujours soumis au large éventail des qualités reste faiblement orienté. Le blé meunier (76/220/11) cotant 172 €, rendu Rouen, tandis que le blé standard (correspondant à la classe 2) s’affiche à 166 €.L’orge fourragère n’échappe pas au courant baissier et cote 151 €, rendu Rouen. Le maïs, sous la pression d’une proche récolte abondante se replie à 162 € FOB Rhin et 150 € FOB La Pallice. En revanche, le colza rebondit dans le sillage de Chicago et devant les déboires de la récolte de canola au Canada. Le colza rendu Rouen cote 315 € et reprend 4,75 € sur Euronext.