FAB : les coopératives souffrent un peu moins
Le Syncopac, secteur coopératif de l’alimentation animale, dressera à l’occasion de son assemblée générale du 8 avril un bilan 2003 peu optimiste. Après une longue période d’expansion, puis une stabilisation il y a quatre ans, la production française d’aliments composés rétrograde depuis deux ans et les facteurs de reprises sont absents. Les dernières statistiques (provisoires) connues concernent janvier 2004 et font apparaître une baisse globale des fabrications de -2 %. Si on les examine plus en détail, on constate une fois encore que c’est l’aliment « bovins » qui sauve la face avec une progression de +7,3 %.
Mais c’est un arbre qui cache une forêt, car cette progression est liée à la pénurie de denrées fourragères en 2003. Si le fourrage abonde cette année, le débouché de l’aliment bovins se réduira et la baisse confirmée des deux grands postes, les aliments volaille et porc, de l’ordre de -4,5 % par rapport à janvier 2003, ressortiront dans toute leur gravité. Ce qui se révèle déjà en Bretagne, où l’écran du secteur bovin masque beaucoup moins que dans d’autres régions le déficit des spécialités pour monogastriques.
Le secteur coopératif semble un peu moins subir cette conjoncture que le privé et pourrait récupérer des parts de marché, voire des entreprises. Ainsi, lors de la présentation des résultats financiers d’Évialis (ex Guyomarc’h), la direction du groupe n’avait pas caché la possibilité de se vendre, y compris à la concurrence coopérative.