Export alimentaire français : une réalité contrastée
Alors que la consommation de produits agroalimentaires se tasse en France (+ 0,9 % sur le troisième trimestre 2011, contre + 1,9 % au deuxième trimestre), l’export apparaît comme un débouché essentiel pour les entreprises. Or 80 % d’entre elles n’ont jamais franchi les frontières de l’Hexagone. Aider les PME à se lancer était l’un des objectifs du Comité stratégique de l’industrie agroalimentaire créé par le gouvernement. Un premier rapport est attendu d’ici fin février. Philippe Rouault, délégué interministériel à l’industrie, devrait aussi rendre public son diagnostic sur les capacités exportatrices du secteur. Les fédérations professionnelles, elles, estiment que les défis sont encore importants pour lever les freins nombreux à l’exportation, tant d’un point de vue financier que réglementaire. Et ce, alors que les aides publiques d’assurance crédit à l’export mises en place en pleine crise financière sont aujourd’hui suspendues, s’est récemment alarmé le syndicat des industriels de la viande. Certains secteurs comme celui des vins et spiritueux s’en sortent avec les honneurs, poussés par la demande asiatique. Les produits laitiers, principalement les fromages, ou l’épicerie haut de gamme percent également sur les marchés étrangers. Mais la réalité de l’exportation pour l’agroalimentaire reste contrastée. Mutualiser les efforts des PME pourrait être une solution pour affronter les marchés étrangers et reprendre des couleurs face aux puissantes exportations allemandes.