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Étiquetage des viandes : Bruxelles a tranché

Le règlement 1337/2013 relatif aux modalités d’application de l’étiquetage de l’origine des viandes porcines, ovines, caprines et volailles vient de paraître. L’Europe s’est mis d’accord sur un compromis. Décryptage.

C’était prévu dans la loi Information du consommateur (1169/2011) : au 14 décembre 2014 l’étiquetage de l’origine des viandes fraîches de porc, volaille et mouton devait entrer en application. Bruxelles vient de publier les modalités d’application d’un règlement qui sera finalement mis en œuvre le 1er avril 2015. Après une étude d’impact – et de longs débats à l’automne — c’est donc un compromis entre les différents avis européens qui entrera en vigueur. L’étude d’impact a examiné plusieurs options afin de prendre en compte le besoin d’information des consommateurs et le surcoût éventuel pour les opérateurs. Entre la mention du ou des pays de naissance, d’élevage et d’abattage, et l’indication UE/Non UE, c’est un entre-deux qui a été choisi. Selon la Commissionn européenne, le résultat de l’étude d’impact montre que les consommateurs ont surtout « besoin de connaître le lieu d’élevage de l’animal ».

À un coût abordable
Elle note que « fournir de l’information sur l’endroit exact de naissance d’un animal nécessiterait la mise en place d’un nouveau système de traçabilité dans les fermes » ; ce qui aurait un coût (+2,3 % pour la viande de porc). La Commission a donc décidé de s’en tenir à l’endroit où l’élevage a eu lieu, car cela « peut être fait à un coût abordable » et « donne une information valable au consommateur ». Le texte prévoit ainsi que la mention « origine : suivi du pays », reste réservée au pays où un animal est né, a été élevé et abattu. Si l’animal est né, a été élevé ou abattu dans des pays différents, alors seulement les lieux d’élevage et d’abattage seront indiqués sur l’étiquette. Ainsi des mentions comme « élevé et abattu en Allemagne » ou « élevé en France, abattu en Italie » pourront être vues sur les étiquettes. Si l’animal ne provient pas de l’Union européenne. La mention origine « non UE » suffira.
Pour le syndicat des entreprises de la viande, SNIV-SNCP, ce règlement d’application en ces termes « légalise le statut des cochons danois détachés en Allemagne », indique-t-elle dans un communiqué. À ces règles générales, quelques dérogations. Ainsi, les viandes hachées et petits morceaux de découpe pourront être étiquetés « élevé et abattu en UE ou/et non UE », s’ils proviennent d’animaux dont l’élevage et l’abattage ont été réalisés dans des pays différents. Pour le SNIV-SNCP, cela « plombe le dossier suivant, celui de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes-ingrédients entrant dans la préparation des plats cuisinés : cet étiquetage ne sera pas possible, puisque les informations relatives aux pays d’élevage et d’­abattage ne seront pas disponibles ! ».

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