Equarrissage : les producteurs se réveillent
La FRSEA et les Jeunes agriculteurs des Pays de la Loire ont diffusé lundi soir un communiqué de presse intitulé « Ultimatum pour l’équarrissage», dans lequel les syndicats menacent abatteurs, grandes surfaces et pouvoirs publics « d’actions syndicales» si la taxe d’équarrissage n’est pas répercutée à l’aval de la filière dès cette semaine. Le communiqué s’inquiète que les abatteurs reportent sur les éleveurs la taxe «que les grandes surfaces refusent d’acquitter». Guy Hermouet, président de la section bovine de la FRSEA, invite les groupements d’éleveurs à ne pas livrer ceux qui réclament ce paiement. Et préconise, si nécessaire, en fin de semaine le blocage des outils.
Vendredi dernier, la Fédération nationale bovine (FNB) appelait les éleveurs à « faire preuve de la plus grande vigilance», et de n’admettre aucune répercussion de coûts d’équarrissage dans les prix payés aux bovins livrés et lors des commissions de cotation. Le communiqué des Pays de la Loire rappelle que l’équarrissage et la collecte des déchets d’abattoirs « sont un enjeu de santé publique qui ne doit pas être supporté par les seuls éleveurs».
La FRSEA cite les montants approximatifs à répercuter à l’aval : 109 € par tonne de carcasse en bovins, 15 €/t en volaille, 20 €/t en porc. Rappelons que depuis le 10 janvier, les abattoirs doivent à l’Etat une double taxe (prélevée suivant l’échéancier de la TVA) de 197 € par tonne de déchets voués à la destruction en usine dédiée au haut risque (catégories 1 et 2) et 47 € par tonne de carcasse de bovin, 9 €/t pour le porc, 6,5 €/t pour le veau, 54,5 €/t pour les ovins et caprins et 5 €/t pour les volailles et lapins.