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Équarrissage : les distributeurs acceptent le « pied de facture »

Les éleveurs obtiennent la répercussion de la taxe vers l’aval. Les industriels ne sont pas satisfaits du dispositif.

L’arme de dissuasion massive de la FNSEA a encore frappé. Sous la menace de manifestations d’éleveurs, les entreprises de la grande distribution, y compris Carrefour, ont accepté de payer la répercussion du coût de l’équarrissage, avant la parution d’un décret ministériel (LM d’hier). Vendredi, à l’issue d’une réunion au ministère de l’Agriculture avec les représentants du secteur de l’abattage, la FCD a décidé d’appliquer sans délai le nouveau système, en précisant qu’elle attendait « très vite » la parution du texte qui lui donnera son cadre légal. Le ministère a précisé qu’il avait demandé « l’urgence » pour ce décret qui doit être examiné par le Conseil d’Etat.

« Rien n’est réglé »

De son côté, Carrefour a déclaré, dans un communiqué, que « les pouvoirs publics ayant donné toutes les assurances nécessaires concernant le cadre juridique applicable à la taxe d’abattage, (il) confirme qu’il répercutera cette taxe ainsi qu’il l’avait annoncé », c’est-à-dire en payant la ligne correspondante en bas des factures que lui présentent les abattoirs. La FNSEA s’est félicitée de « l’engagement que les paysans ne paieront en aucun cas de taxe d’équarrissage ». Le syndicat et ses différentes sections préviennent toutefois « que toute entreprise ou enseigne qui ne respectera pas ces règles du jeu aura à s’expliquer avec les agriculteurs».

« Aucun des problèmes liés au dossier n’est réglé », a estimé le Sniv : « le dispositif n’est pas validé par Bruxelles, la répercussion en cascade de la taxe ne repose sur aucun fondement juridique, son application n’est effective qu’au niveau de la première transaction, mais pas au-delà (transformation, restauration, grossistes), et ni en boucherie, ni à l’export. » Le syndicat souhaite une remise à plat du dispositif et fera pour cela des propositions, à l’issue de son conseil d’administration mercredi.

Le SNCP a exprimé « l’inacceptabilité d’un dispositif qui ne règle que le problème de la viande fraîche, laissant de côté celui des produits de charcuterie salaison ». « On ne peut se contenter de répercuter seulement 20 % de la charge », a-t-il souligné, après que les distributeurs aient « confirmé leur ferme opposition d’acquitter en pied de facture la contribution co-produits pour les produits transformés ». Selon le syndicat, les grandes enseignes auraient toutefois accepté le principe d’une augmentation du tarif des produits de charcuterie, du fait de la nouvelle charge.

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