Équarrissage : Jérôme Bédier s’explique
Le président de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution), Jérôme Bédier, a réaffirmé hier devant la presse que les enseignes dont il est porte-parole ne contestaient pas le principe de la répercussion au consommateur du coût de l’élimination des déchets d’abattage, mais qu’elles attendaient la publication du décret en conseil d’Etat pour mettre en œuvre cette répercussion. « Ce n’est pas aux acteurs de la filière de discuter de cela, c’est au gouvernement», a-t-il dit. Il a précisé que la FCD a donné son accord pour les viandes fraîches, « vendues directement par les abattoirs », excluant de fait les viandes transformées. S’agissant de ces dernières, c’est-à-dire en particulier des charcuteries et des plats cuisinés, sa position veut que les transformateurs négocient avec leurs clients .
Concernant la décision du groupe Carrefour de refuser comme litigieuses les factures présentant des contributions pour les coproduits, et sur le refus de plusieurs distributeurs d’acquitter la taxe d’équarrissage (LM des 21 et 22 janvier), Jérôme Bédier a nuancé sa réponse. « La taxe d’abattage ne résout pas tous les problèmes », a-t-il rappelé, reliant directement celle-ci à l’élimination de la « taxe d’équarrissage », créée antérieurement pour financer le service public de l’équarrissage. Se félicitant de l’élimination de cette dernière, « ce monstre juridique », il a prévenu que Bruxelles surveillerait l’orthodoxie de la « taxe d’abattage » qui la remplace.