Envolée des prix du café, stabilité le sucre et le cacao
Le café a profité la semaine dernière de craintes sur la récolte. Le cours du robusta a atteint mercredi à Londres son plus haut niveau en deux ans. Il a même dépassé au Vietnam son niveau d’il y a trois ans, incitant les vendeurs du premier pays producteur à engranger les bénéfices avant la récolte. Selon certains analystes, la hausse des prix est due aux pluies qui pourraient entraver la dernière phase de mûrissement puis retarder la récolte. Celle-ci a été endommagée par le phénomène atmosphérique El Nino et pourrait atteindre 1,3 Mt de graines cette année selon l’Association vietnamienne du café et du cacao (Vicofa), soit une baisse de 20 % en un an. L’arabica a pour sa part atteint son plus haut point en 20 mois. La récolte n’a pas été mauvaise au Brésil, mais les exportations devraient être moins élevées que prévu, en partie avec une hausse de la consommation intérieure due à la hausse des prix du robusta. En outre, le réal brésilien s’est repris face au dollar, incitant les vendeurs à attendre.
Le cacao a évolué plus ou moins à l’équilibre, en l’absence de nouvelles fortes. Les perspectives de la demande restent incertaines. Le marché se focalise désormais sur la récolte de l’année prochaine, et les conditions météo sont meilleures que les années précédentes dans toutes les zones de production, ce qui laisse entrevoir un possible surplus de la production.
Après un début de semaine en hausse, les prix du sucre blanc ont par la suite cédé du terrain, dans le sillage des cours du pétrole. Certains acteurs du marché estiment que les prix ont trop grimpé récemment, mais d’autres jugent que la hausse des prix du pétrole va faire monter la demande pour l’éthanol. La demande semble assez forte pour absorber la production mondiale, et les prévisions d’un déficit de l’offre persistent.