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En 2003, l'industrie agroalimentaire a échappé de peu à la récession

Activité et chiffre d’affaires ont stagné, malgré l'accélération du secteur des boissons lors de la canicule. Dans le même temps, les prix à la production ont grimpé et la consommation des ménages a fléchi. 

Le secteur agroalimentaire fait de la résistance. Selon une étude du ministère de l'Agriculture, l'indice de production stagne en 2003 (+0,2 %), après une hausse l'année précédente (+2,7 %). Maigre consolation, dans le même temps, l'activité de l'industrie manufacturière se détériore (-1 % en 2003, dans le sillage d'une baisse de 1,8 % en 2002). Outre l'accélération du secteur des boissons (+2,2 %) et des jus de fruits (+9,6 %), provoquée par la canicule, la production augmente pour les corps gras (+1,6 %) et l'ensemble des viandes (+1,7 %). Des disparités sont toutefois observées entre les viandes de boucherie (-0,4 %), la volaille (-4 %) et les préparations à base de viande (+7 %). Avec une baisse des fabrications de poudres de lait (-7 %) et de fromages (-1,7 %), l'activité de l'industrie laitière diminue de 0,7 %. Celle du travail des grains se réduit de 0,7 %, en raison d'une moindre activité dans la meunerie (-1,4 %). Le secteur de l'alimentation animale chute de 4,1 %.

L'indice des prix à la production des IAA progresse de 0,9 % en 2003. En recul de près de 6 % en 2002, le prix de l'ensemble des viandes s'accroît de 0,4 % en 2003, sous l'effet d'une hausse des prix des viandes bovines (+3 %) et ovines (+5 %). La forte revalorisation des poudres de lait permet une hausse de 0,5 % pour les produits laitiers. Le travail des grains (+1,3 %) répercute en partie la hausse du prix du blé.

En revanche, les prix des corps gras se replient de 4,6 %, en raison d'une baisse des cours des graines oléagineuses. Bien qu'en ralentissement, les prix continuent à augmenter pour les boissons (+2 %) et les fruits et légumes préparés (+2,7 %).

Au final, le chiffre d'affaires des IAA est relativement stable en 2003 (+0,4 %). Celui de l'industrie manufacturière recule de 0,7 %. L'effet canicule profite largement à l'industrie des boissons (+4,1 %). En favorisant également la consommation de glaces et de produits laitiers frais, il contribue au maintien des ventes des produits laitiers. Pénalisées par la baisse de la consommation intérieure et le repli des exportations de viandes de volaille et de charcuterie, les ventes de viandes se replient de 0,8 %.

L'excédent commercial atteint 8,2 milliards d’euros. Les exportations (28,6 Mds EUR) et les importations (20,5 Mds EUR) diminuent respectivement de 0,2 % de 0,6 %.

Côté dépenses des ménages, un léger repli (-0,3 %) intervient en 2003. Selon le panel Secodip, la baisse de consommation de viandes (à domicile) atteindrait 4 % sur l'année. Les achats diminueraient pour les viandes bovines (-2 %), celles de porc et de volailles (environ -5 %). Seuls le bœuf haché (+6 %), les élaborés de volailles (+12 %) et dans une moindre mesure la découpe de poulet (+2 %) seraient toujours en progression.

L'emploi salarié des IAA progresse faiblement (+0,2 %), alors qu'il continue à se réduire dans l'industrie manufacturière (-2,8 %).

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