[Édito] Valoriser la protéine laitière
Le marché des ingrédients laitiers a ceci d’atypique que même si la France est l’une des principales nations européennes productrices de lait, la majorité des industries agroalimentaires françaises non laitières et utilisatrices de ces mêmes ingrédients – la chocolaterie, la biscuiterie, la confiserie entre autres – s’approvisionne davantage chez nos voisins européens, voire un peu plus loin. Faute souvent de matières disponibles, les Français consommant la matière grasse, tandis que la protéine est exportée. D’ailleurs, la France est plutôt bien placée sur la scène internationale sur le segment des ingrédients complexes. Et les innovations s’orientent de plus en plus vers les marchés de la nutrition sportive ou santé. La protéine laitière reste un enjeu fort pour conquérir des parts de marché. La France a des atouts en la matière. Et certains industriels s’y investissent. Laïta ou encore Lactalis ont récemment mis en avant des investissements importants, quand Sodiaal annonçait vouloir « rebâtir un modèle économique performant ». Tout en réduisant la voilure sur certaines de ses activités, le groupe coopératif annonçait aussi 150 millions d’euros d’investissement pour diversifier les débouchés et monter en gamme sur les ingrédients laitiers valorisés.