Distribution automatique : des défis à relever
La distribution automatique connaît une passe difficile, juge Eurostaf dans une étude récente. « Ce secteur a connu une croissance soutenue jusqu’en 2001 avec une progression annuelle moyenne de 8,9 %, constate le cabinet. Depuis, le passage à l’euro, la mise en place des 35 heures et une conjoncture difficile pèsent sur l’activité et sur les marges et fragilisent la pérennité des petits gestionnaires ». Preuve des difficultés rencontrées par la distribution automatique, son chiffre d’affaires a reculé de 10 % à périmètre constant en 2002, à 1,4 Md EUR. Aussi, Eurostaf tire-t-il la sonnette d’alarme. « Il s’agit de réduire les coûts d’approvisionnement (massification des achats) et les coûts logistiques (planification des tournées de livraison) », préconise l’étude.
La montée en puissance des SRC
Pour se relancer, les acteurs de la distribution automatique sont également encouragés à lutter face à la concurrence des sociétés de restauration collective. « Celles-ci se sont diversifiées dans la distribution automatique pour offrir une solution globale à leurs clients et sont aujourd’hui capables d’offrir des prestations aussi compétitives que celles des gestionnaires», indique Eurostaf.
Ce dernier estime qu’il faut par ailleurs « adapter l’assortiment au site d’implantation (entreprise, école, hôpital…) et au profil socio-démographique du consommateur ». « Ceci suppose aussi de tenir compte des tendances de consommation alimentaire et de développer notamment une offre nutritionnelle sur les produits snacking », ajoute-t-il. Toujours pour contrer les sociétés de restauration collective (SRC), l’étude pousse au développement d’une offre de produits frais d’alimentation d’appoint, notamment dans les entreprises. « L’assortiment suppose alors de combiner produits artisanaux et produits industriels et d’être renouvelé régulièrement», précise-t-elle.
Enfin, Eurostaf estime nécessaire d’« associer le rôle de fournisseur de produits alimentaires des IAA à celui de gestionnaire et/ou de revendeur d’automates labellisés ». « La labellisation permet d’augmenter les ventes de 10 % ; l’intégration aval permet une meilleure rétention des marges mais requiert des investissements lourds », précise le cabinet.
Mais ces conseils n’auront que peu d’effets si comme l’explique l’étude, le vandalisme dans les lieux publics et dans les établissements d’enseignement n’est pas combattu.
Dans le futur, Eurostaf considère que la concentration du secteur devrait se poursuivre entraînant une baisse de 30 % du nombre de gestionnaires en 3 ans. Dans ce contexte, les SRC devraient connaître une montée en puissance.