Aviculture
Dinde : la France s’affirme en Europe
La France a renoué avec la croissance sur le marché européen de la dinde, contenant ses importations et dynamisant ses exportations. Le bilan est plus mitigé à l'étranger.
La filière dinde française a vécu une année 2017 synonyme de moindre pression des importations en provenance de l’Union européenne, relaie le Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef) dans son dernier bulletin interfilières. L’Hexagone a acheté 36 000 tonnes de viandes et préparations auprès de ses voisins, soit 1 % de moins qu’un an plus tôt. L’Allemagne est de loin le premier fournisseur avec 12 744 t expédiées et détient 36 % de parts de marché en volume. Suivent l’Espagne (5 692 t) et l’Italie (4 795 t). En valeur, les dépenses hexagonales atteignent près de 118 millions d’euros (M€), dont 44 M€ en faveur de l’Allemagne. La France achète peu aux pays tiers, tout juste 718 t d’Israël (des préparations surtout) pour un peu plus de 5,3 M€, et 415 t du Brésil (préparations et viandes désossées) pour près de 1,4 M€.
Reprise des exportations
En parallèle, la France a renforcé ses positions en Europe, en y augmentant ses envois de 10,3 % à près de 61 000 tonnes équivalent carcasse (téc), selon Agreste. Une croissance à rapprocher de la hausse des ventes en Allemagne (+26,6 %), en Espagne (+3,4 %) et en Belgique (+1,6 %). À noter aussi une percée sur les marchés danois (+947 téc) et néerlandais (+777 téc), et la bonne tenue des ventes au Royaume-Uni (+315 téc). La France perd en revanche du terrain au grand export (-2,2 % à 20 850 téc), à la suite de la forte baisse des volumes au Bénin (-1 933 téc) et à leur tassement en Suisse (-234 téc) et au Togo (-94 téc), et malgré de bons résultats à Hong Kong (+525 téc) et au Gabon (+277 téc).