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« Des robots peuvent être greffés par-dessus la ligne »


> Gilles Nignon, président-directeur général d'Arbor Technologies.
L'agroalimentaire français est en retard sur ses voisins européens en matière de robotisation. Mais les choses avancent. Témoignages de fabricants d'équipement.

L'industrie agroalimentaire connaît l'automatisation depuis longtemps, utilisant de plus en plus convoyeurs ou systèmes d'aide à la palettisation. Il en va autrement de la robotique. « Mais il y a un contexte propice », note Fleur Nawrot, chargée de projets au Symop, le Syndicat des machines et technologies de production.

Les premiers robots ont fait leur apparition au début des années 2000. D'abord en bout de ligne pour soulager les opérateurs au conditionnement et la palettisation. « Puis ils ont été progressivement positionnés en amont de la ligne, notamment pour l'encaissage puis la manipulation de produits bruts », explique Gilles Nignon, PDG d'Arbor Technologies, concepteur et constructeur d'équipements d'assistance pour l'IAA. On a longtemps cru que de tels équipements nécessitaient leur intégration dès la conception de la ligne. « Aujourd'hui, des robots peuvent être greffés pardessus la ligne », poursuit-il.

Malgré l'existence de ces technologies, les IAA françaises sont en retard vis-à-vis de leurs concurrents européens. Les raisons ? « L'idée que le système industriel français pourrait perdurer dans un monde ouvert, et une certaine aversion à la robotique, considérée à tort comme étant à l'origine de suppressions d'emplois ». Les robots ont pourtant évolué rapidement. « En plus d'être autonomes, ils sont adaptables, flexibles et polyvalents, souligne Fleur Nawrot. Il y a des préhenseurs sur des process à faible valeur ajoutée, des robots de reconnaissance de formes et sur les secteurs à plus forte valeur ajoutée, de la robotique collaborative qu'on appelle cobotique. » On parle alors de cobots qui amplifient le geste de l'opérateur. D'autres évolutions sont en cours, comme les exosquelettes. « Mais je vois plus des applications militaires que civiles », note Gilles Nignon.

La robotique peut compenser les écarts de coûts de main-d'œuvre, mais le faible taux de marge de l'IAA française freine ses investissements.

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