Des rebonds et une moindre morosité

primes, qui ont atteint, pour du blé meunier, jusqu'à 20 €/t, en pleine séquence de baisse.
Période du 24 au 30 septembre. En ce début de semaine 40, le marché était dans l'attente de la publication du rapport du département américain à l'Agriculture sur l'état des stocks qui n'annoncera certes pas la disette. Néanmoins, les fonds se sont portés acheteurs de positions « shorts » créant un mouvement de reprise à Chicago, qui risque de ne pas durer après la publication du rapport.
Euronext s'est mis dans les pas de Chicago et à la baisse. A succédé une reprise non négligeable puisque la cotation d'Euronext a gagné entre temps 3 euros. Les prix restent donc soumis à des fluctuations circonstancielles, sans que les fondamentaux basés sur la pression de l'offre soient remis en cause. Le rapport du CIC a diffusé le 25 septembre ses nouvelles estimations de production mondiale de blé, révisées en hausse de 4 Mt, pour atteindre un record de 717 Mt ; les stocks de report ont été maintenus à 191 Mt, leur plus haut niveau depuis cinq ans. Le marché physique réagit aux fluctuations d'Euronext, en adaptant les
Qualités intermédiaires dures à négocierLe marché du blé continue de bénéficier, par ailleurs, de la baisse de l'euro qui a poursuivi sa glissade jusqu'à moins de 1,27 $ ce qui, avec la baisse des cours, rend le blé européen le plus compétitif du marché mondial. Les demandes de certificats d'exportation, 6,5 Mt au 23 septembre, soit 400000 t de plus que l'an dernier, même date, illustrent cette activité presque inespérée. Si les bons blés meuniers défendent leurs prix et si ceux des blés fourragers se sont stabilisés grâce à la persistance d'un bon courant de vente à l'UE, il existe toujours entre les deux une masse de qualités intermédiaires difficiles à négocier. Le maïs partage avec le blé une meilleure ambiance commerciale. La baisse des cours du maïs français s'est révélée salutaire et l'origine France a repris pied sur le marché communautaire, aidée en cela par l'augmentation de la taxe à l'importation qui s'avère dissuasive tant que les prix de la concurrence pays tiers, en particulier ukrainienne, resteront élevés. Mais ils sont en train d'opérer un repli. À noter que pour la première fois depuis le début de la campagne, les demandes de certificats d'exportation pays tiers dans l'UE à 27, 188700 t, ont dépassé celles des certificats d'importation, 71 000 t.
L'orge fourragère confirme aussi sa bonne activité à l'exportation, les prix en portuaire, 146 euros rendu Rouen, les maintenant trop chers sur le marché intérieur pour les fabricants d'aliments du bétail.