Des handicaps surmontables
La volaille de chair française cumule des désavantages par rapport à ses concurrentes européennes : coûts d’abattage supérieurs de 6 à 10 centimes par kilo à ceux de l’Allemagne, structures d’élevage petites, vieillissantes et peu spécialisées, contraintes et coûts environnementaux, réglementation des sites classés restrictive, désapprobation des riverains, régime de TVA défavorable, gabarits donnant de moindres rendements en découpe, incapacité à abattre les dindes lourdes, etc. L’enquête d’AND et de l’Itavi fait apparaître que certains handicaps sont surmontables. Ainsi, le coût de la main-d’œuvre dans l’industrie peut être réduit par davantage d’automatisation. La question se conjugue, selon une majorité d’acteurs interviewés, à celle des gammes et de la saturation des sites. Davantage d’investissements industriels seraient nécessaires pour améliorer la productivité et la rentabilité des sites, tandis que les industriels allemands prennent de l’avance grâce à des bas coûts de main-d’œuvre. « L’absence de marge » diagnostiquée appelle un « plan public de soutien à l’investissement industriel » en volaille.