Viande
[Déconfinement] Porc : vers de meilleurs jours en Europe ?
Si les cours du porc européen ont amorcé leur dégringolade en mars, dans le sillage de l’épidémie, le marché semble retrouver désormais un peu d’air, mais la contamination dans les abattoirs demeure un risque sur le marché.
Si les cours du porc européen ont amorcé leur dégringolade en mars, dans le sillage de l’épidémie, le marché semble retrouver désormais un peu d’air, mais la contamination dans les abattoirs demeure un risque sur le marché.
Avec la succession des jours fériés en mai, la désorganisation de la filière liée à la pandémie de coronavirus et la forte concurrence américaine sur le marché du grand export, le prix du porc européen a chuté de 18,9 % entre début mars et mi-mai. Toutefois, la dégringolade des cours a marqué un coup d’arrêt en mai. En effet, un vent d’amélioration semble se dessiner à l’horizon avec des tendances de prix oscillant entre stabilité et légère hausse selon les pays considérés. Le prix moyen du porc dans l’UE a ainsi augmenté d’un peu plus de 3 euros en un mois pour s’établir à 164,20 euros/100 kg en semaine 24, selon la Commission européenne.
Cette légère reprise intervient alors que la demande tend à s’améliorer aussi bien à l’échelle communautaire que vers les pays tiers. La demande asiatique reste forte, portée par les achats chinois. Par ailleurs, le ralentissement des exportations américaines vers la Chine devrait jouer en faveur des exportations européennes. La levée de restrictions de confinement tend aussi à favoriser la demande tandis que les offres diminuent avec des poids moyens en retrait, mais qui restent un peu plus élevés qu’en 2019.
La recrudescence de la Covid-19 dans les abattoirs peut peser sur le marché
Néanmoins, des incertitudes pèsent quant à la recrudescence de la pandémie. Si en France, les conséquences du virus sur le fonctionnement des abattoirs semblent s’améliorer, ce n’est pas le cas dans d’autres pays européens. Outre-Rhin, plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans l’entreprise Tönnies, indique Ami. De quoi entraîner une réduction des abattages dans l’avenir et exercer une pression sur les prix, et ce, d’autant plus que l’Allemagne oriente toujours le marché du porc européen.