Début d'année poussif
Malgré une hausse des effectifs nationaux de femelles laitières en 2013, la saison 2013/2014 a démarré sur un repli de la produc-tion de lait de brebis. Atteignant 28 millions de litres (Ml), d'après FranceAgriMer, à l'issue des deux premiers mois de campagne (novembre, décembre), les volumes collectés fléchissaient de 4,4 % par rapport à la même période un an plus tôt, pénalisés par un déficit dans le rayon de Roquefort (-1,2 Ml). Le manque de vigueur de la collecte s'est reflété dans la diminution des fabrications de fromages de brebis. À 5 500 t, la production hexagonale des deux derniers mois de 2013 a reculé de 3,1 %, à l'image de la baisse des fabrications dans le rayon de Roquefort (-3,7 %) qui comptait l'an dernier pour un tiers des tonnages. Le mouvement était toutefois plus modéré pour l'appellation Roquefort (-1,2 %).
Des achats eux aussi à la peineEntre 2012 et 2013, les achats de fromages de brebis ont gagné 3,9 %, d'après FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, favorisés notamment par une sensible diminution des prix (-1,1 %, à 4,92 €). Début 2014, l'heure est, en revanche, à la stagnation. C'est le quasi maintien, d'une part en termes de volumes d'achats, qui d'une année sur l'autre perdent 0,2 % en cumul sur les douze premières semaines de 2014, et d'autre part en termes de prix (-0,3 %). Le désintérêt des ménages est néanmoins manifeste pour le Roquefort (-29,4 %) dont les prix gagnaient dans le même temps 1,8 %. Un contexte peu favorable au redressement de la collecte et des fabrications, alors que les coûts de production repartent à la hausse depuis novembre.