Coopératives : la mission parlementaire rend son rapport
La mission d’information parlementaire sur les coopératives a rendu son rapport, qui a été adopté à l’unanimité. La Coopération agricole indique s’engager dès à présent sur deux axes de travail.
La mission d’information parlementaire sur les coopératives a rendu son rapport, qui a été adopté à l’unanimité. La Coopération agricole indique s’engager dès à présent sur deux axes de travail.
Le 16 février, les députés Fabien di Filippo et Stéphane Travert ont présenté les conclusions de la mission d’information parlementaire sur le secteur coopératif, dont ils étaient co-rapporteurs. Adopté à l’unanimité par les députés de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, il comporte 23 propositions « visant à consolider et moderniser le modèle coopératif, afin de lui donner des armes pour renforcer son attractivité et sa compétitivité ».
Présentation en @AN_AfEco du rapport de notre mission parlementaire sur la coopération agricole. Formation, gouvernance, structuration des filières, organisation des marchés…Quelles évolutions pour ces structures (2200)ou adhérent 3 agriculteurs sur 4. #agriculture #cooperation pic.twitter.com/l005maG9nv
— STEPHANE TRAVERT #ProtegezVous (@StTRAVERT) February 16, 2022
Malgré les atouts de leur modèle, les coopératives connaissent en effet des difficultés de compétitivité « parfois plus fortes que celles des sociétés privées liées, entre autres, aux spécificités de leur statut », relèvent les députés.
Les concentrations ou les filiations mises en place entre coopératives n’ont pas pour autant permis d’égaler leurs homologues européennes, créant ainsi des tensions au sein des coopératives, avec les associés-coopérateurs.
23 propositions dont investir sur les "marchés valorisés"
Les rapporteurs avancent donc plusieurs pistes comme la création d’instances intermédiaires et de proximité, la dématérialisaiton partielle des assemblées ou encore le recours au vote électronique dans les grandes coopératives. Ils insistent également sur la nécessité de « généraliser la formation des administrateurs » et de la rendre obligatoire dans les grandes coopératives.
Par ailleurs, plusieurs recommandations vont dans le sens de l’investissement sur des « marchés valorisés » à l’étranger et dans une « montée en gamme » de leurs produits pour répondre à la demande du marché intérieur, et notamment de la restauration collective. Les rapporteurs ont évoqué l'idée que la Coopération agricole élabore une charte en lien avec les pouvoirs publics pour préciser les objectifs filière par filière.
Réagissant à cette présentation, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, indique que la coopération va « accélérer [sa] dynamique d’amélioration continue, notamment en matière de vie démocratique et de gouvernance, dans l’ouverture et le dialogue avec [ses] parties prenantes ».
Le rapport propose également de renforcer le rôle du Haut conseil de la coopération agricole (HCCA) et en faire une autorité de régulation du secteur coopératif à part entière.
Deux axes de travail engagés par la Coopération agricole
Consciente que ce rapport souligne "des points d'amélioration continue afin de donner aux coopératives", La Coopération agricole a d'ores et déjà identifié deux chantiers, sur lesquels elle s'engage dès à présent :
- identifier des solutions concrètes pour permettre une plus grande participation des adhérents à la vie démocratique de leur coopérative, notamment lors des assemblées générales;
- dynamiser le renouvellement des conseils d'administration, pour favoriser une meilleure représentation des jeunes et des femmes.
"D'autres thématiques relevées dans le cadre du rapport pourront être envisagées par la suite", indique la Coopération dans un communiqué.