Coop de France entre dans la campagne
Le président de Coop de France Philippe Mangin a présenté mercredi le support de communication qu’a réalisé l’organisation pour se faire entendre par les candidats aux élections législatives et présidentielle. Baptisé « 12 questions qui engagent l’avenir », le document d’une vingtaine de pages détaille les propositions des coopératives françaises pour changer l’image de l’agriculture française et relancer le secteur.
Commerce extérieur, environnement, OGM ou encore politique agricole commune, les principaux sujets sont passés en revue. Après la fusion opérée entre quatre fédérations nationales lors de l’assemblée générale fin 2006, Coop de France souhaite devenir un porte-voix politique reconnu pour la coopération et délivrer un message essentiellement économique, en laissant de côté les sujets de prédilection du syndicalisme agricole. Qu’il s’agisse d’agro-industrie ou d’agroalimentaire, Philippe Mangin voit dans la coopération le meilleur moyen de faire émerger des leaders, seuls capables de relever les défis de l’explosion démographique et de l’utilisation de la biomasse à des fins énergétiques. « Nous ne sommes pas satisfaits du traitement de l’agriculture dans la campagne actuelle, qui ne traite que de l’environnement et des attentes sociétales », déplore le président de Coop de France, échaudé par le programme de la candidate socialiste.
Sur l’agriculture proprement dite, Coop de France se retrouve davantage dans le discours de l’UMP, même si le parti se montre très frileux sur le thème de la coopération et plus généralement de l’organisation économique. Après avoir rencontré l’entourage de Marie George Buffet, de Ségolène Royal et tout récemment celui de François Bayrou, M. Mangin et son équipe souhaitent maintenant faire le point avec l’équipe de Nicolas Sarkozy. Et pourquoi pas avancer leurs pions pour de futures réformes… Le président de Coop de France plaide notamment pour des aménagements fiscaux dans le secteur agricole, avec un lissage des prélèvements sur trois ans afin que les exploitants ne payent plus en période de crise les réussites de l’exercice précédent.