Consommation responsable : les 4 enseignements du Baromètre Max Havelaar
Selon la quatrième édition du baromètre Max Havelaar / OpinionWay, la consommation alimentaire responsable résiste avec difficultés au critère d’achat principal des Français, le prix.
Selon la quatrième édition du baromètre Max Havelaar / OpinionWay, la consommation alimentaire responsable résiste avec difficultés au critère d’achat principal des Français, le prix.
Pour la quatrième année consécutive, le Baromètre Max Havelaar/ Opinion Way* décrypte les tendances de consommation alimentaire responsable que deux années de pandémie Covid ont dynamisées avant que l’inflation survienne.
- 1- L’achat responsable se maintient
Alors que 69% des Français interrogés évoque le prix comme critère d’achat principal (+7 points en un an et +10 points en deux ans), 34% d’entre eux prévoient de conserver un budget stable en matière de produits alimentaires responsables au cours des mois à venir. Cette part est toutefois en forte baisse de 11 points, par rapport à la précédente édition.
La consommation responsable résiste avec difficultés, mais les produits alimentaires s’en sortent plutôt bien. Les Français faisaient le choix de se tourner vers des produits alimentaires responsables au détriment d’autres catégories de produits, comme le textile.
- 2- Soutien aux producteurs, la principale raison de l’achat responsable
Malgré l’inflation, les Français réaffirment leur soutien aux producteurs dans leur consommation responsable. Pour 41% d’entre eux, la raison principale d’achat d'un produit responsable est la juste rémunération des producteurs, pour 39% la provenance. Ces deux critères sont suivis par la meilleure qualité des produits (32%), la volonté de mieux consommer (31%), la protection de l’environnement (29%) ou encore le goût (27%).
La question du chèque alimentaire a été posée. Et les Français affirment pour la moitié d’entre eux qu’ils privilégieraient l’achat de produits locaux (30%) ou made in France (18%) s’ils disposaient de ce chèque. 22% d’entre eux achèteraient des produits frais non transformés.
- 3- Un engagement plus fort attendu des pouvoirs publics
67% des personnes interrogées estiment que les pouvoirs publics n’en font pas assez « pour favoriser l’essor du secteur alimentaire responsable », soit une hausse de 8 points en un an. 50% estiment que l’Etat ne va pas assez loin dans le soutien financier à la filière alimentaire (+10 points) ainsi que dans les réglementations des enseignes de distribution (49%, +7 points).
- 4- Soutien « massif » à l’engagement alimentation durable des collectivités
93% des personnes interrogées sont favorables, dont 42%, tout à fait favorable à l’engagement de leurs collectivités locales dans une démarche d’alimentation durable impliquant aide aux producteurs, engagements de qualité des produits des cantines ou encore sensibilisation des enfants. 90% veulent maintenir l’orientation de la loi Egalim d’approvisionnements durables des cantines malgré l’inflation.
* Etude réalisée auprès de 2320 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus du 30 septembre au 17 octobre 2022 par questionnaire autoadministré en ligne.