Consolidation des prix, semis en progression

Période du 3 au 9 décembre. Durant cette période succédant à une semaine de hausses continues, le marché à terme du blé a cherché à se consolider après un court épisode de baisses consécutives à des prises de bénéfices. Cette semaine 50 débute sur des bases fermes, tant à Chicago que sur Euronext, la situation des cultures et le suspense à propos de possibles mesures de rétention des exportations russes entretenant ce climat. Des nouvelles plus rassurantes quant aux conditions climatiques sur le bassin mer Noire ont sans doute compensé les incertitudes sur les éventuelles restrictions d'export russes, mais en cette saison, on n'en a pas fini avec le weather market. Le marché français reste animé par l'exportation y compris de blé fourrager. L'origine France n'a pas été retenue dans le dernier appel d'offres égyptien, le blé russe non plus, alors que la Roumanie a consolidé sa place de premier fournisseur du Gasc avec 120 000 tonnes (t) adjugées (et 55 000 t à l'Ukraine). Néanmoins, si l'on en juge par les certificats d'exportations accordés la semaine dernière qui en portent le total depuis le début de la campagne à 12 Mt (1 Mt de mieux que l'an dernier), le blé européen et donc français, porté par un euro à quelque 1,23 $, reste largement compétitif. FranceAgriMer pourrait réviser une nouvelle fois ses chiffres d'export. La fermeté du marché à terme se communique au marché physique soutenu par la bonne activité portuaire. Pour la même raison, l'orge fourragère se maintient fermement, alors que le maïs trouve acheteur auprès des fabricants d'aliments du bétail et sur le nord communautaire, mais risque de voir le débouché hispanique se rétrécir sous la pression d'une concurrence ukrainienne favorisée par le droit d'entrée nul. L'accélération des demandes de certificats d'importations est mauvais signe. Les prix sont tendus en disponible, moins en éloigné.
Rendement exceptionnel de maïsEn décembre, le ministère de l'Agriculture ne publie pas d'estimations de production, sinon, il aurait probablement rehaussé celle du maïs dont la récolte s'est achevée sur la confirmation d'un rendement exceptionnel qui mènera vers une récolte de l'ordre de 18 Mha (millions d'hectares). En revanche, il a diffusé ses premières estimations de semis d'hiver, la sole céréalière étant annoncée à 7,11 Mha, en progression de 2 %, dont +2 % pour le blé tendre, +1,3 % pour l'orge et surtout +9,7 % pour le blé dur, « boosté » par la forte hausse des prix. Aujourd'hui, à 4,20 euros rendu La Pallice, le blé dur bénéficie d'un différentiel de prix de 2,3 euros par rapport au blé tendre.