Comment l’agroalimentaire fait face aux aléas
Intempéries, sécheresse, crises sanitaires, volatilité des matières premières et de l’énergie, conflits sociaux, déréférencement… la vie des entreprises agricoles ou alimentaires est une traversée d’aléas. Les banques, les actionnaires, les assurances, les pouvoirs publics, les consommateurs suivent, ou ne suivent pas. Le mois dernier, Groupama a suspendu la souscription agricole à de nouveaux contrats « multirisque climatique » en raison des dégâts infligés aux cultures par le temps trop chaud et sec. Devant la difficulté à démarrer de l’assurance récolte, le président d’Orama (section grandes cultures de la FNSEA), Philippe Pinta, a demandé au ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire de suspendre l’article de la loi de modernisation de l’agriculture liant l’utilisation des « dotations pour aléas » à la souscription d’une assurance récolte. Prévenir et gérer les risques, grâce aux systèmes d’informations ou aux marchés à terme, cela n’est pas donné à toutes les entreprises. Groupama Asset Management, branche analytique de la compagnie, établit que les Danone, Nestlé et Unilever « ont intégré » la volatilité des matières premières depuis la crise de 2008. Ils optimisent leurs structures internationales et opèrent dans les pays émergents. Par conséquent, ils gèreront mieux la nouvelle hausse, en contenant leurs prix de vente. Les entreprises de tailles plus modestes doivent quant à elles s’approprier des outils de gestion des aléas (aide à la décision en matière de commercialisation, intelligence climatique...).