Comment approvisionner le commerce de bouche
La société Yéo Frais (filiale toulousaine de Sodiaal) visait la restauration collective de la région en créant en 2012 ses yaourts biologiques Yogourmand bio. Mais au prochain salon Smahrt de Toulouse (du 24 au 27 janvier), elle cherchera à étendre sa clientèle aux commerces de proximité. « Le Yogourmand bio correspond à la demande des épiceries et crémeries », établit la responsable du marketing Sylvie Bargnole. La frontière entre restauration et commerce de proximité s'estompe. De nombreux boulangers vendent des sandwiches et salades ; certains même se mettent à cuisiner leurs ingrédients. À l'heure où la restauration à table est à la peine, les bouchers, charcutiers-traiteurs préparent des petits plats à consommer chez soi ; les échoppes de restauration rapide se multiplient. Et des pro-duits destinés aux restaurateurs leur conviennent très bien. Par ailleurs, les commerces de proximité indépendants cherchent les moyens de résister à la montée des franchises et des petites surfaces de la grande distribution. Le « commerce de bouche », comme le désigne l'Agence France Entrepreneur (ex-APCE), et les épiceries fines sont des activités à forte valeur ajoutée. Leur fournir des matières premières et produits finis suppose de correspondre à leur identité commerciale et d'accompagner l'évolution de leur offre. C'est ainsi que veut se développer Délice et Création (Pomona), qui témoigne dans ce dossier.