Chicago : baisses sur le marché
Des inquiétudes pour la demande ont fait chuter les cours du blé lundi à Chicago et, combinées à la lourde rechute du marché du pétrole, entraînaient également à la baisse le soja et, dans une moindre mesure, le maïs. L'Egypte a annulé une commande de blé français, cela a fait chuter les cours à Paris et se répercute sur Chicago. L'Egypte a en effet durci ses critères sanitaires d'achat, refusant un bateau de blé français qui contenait des traces d'ergot. Elle a annoncé qu'elle allait du coup s'approvisionner en Argentine, mais cette exportation ratée de blé français ne bénéficie pas aux cours du blé produit ailleurs, en raison de doutes sur la sincérité des acheteurs égyptiens. On n'est pas sûr si la commande de blé français a été annulée à cause de problèmes sanitaires, ou parce qu'ils ne peuvent pas payer, et comme le blé américain coûte plus cher que le blé français ou ukrainien, cela représente une menace pour la demande de céréale produite aux Etats-Unis. Pour couronner le tout, l'Iran a dit qu'il n'allait pas acheter de blé pour l'année à venir. Entre tout cela et la baisse du marché du pétrole, qui a abandonné lundi deux dollars, le marché de Chicago est à la baisse. La météo en Amérique du Sud n'apportait aucun soutien, car de fortes pluies au Brésil, et dans une moindre mesure en Argentine, ont une nouvelle fois tendu à apaiser un peu les craintes suscitées par la sécheresse.