Charcuterie : Arnaud se lance dans le métal
Pour Jean-Pierre Arnaud, charcutier diplômé d'un simple CAP, et fondateur en 1969 de l'entreprise, la réussite industrielle n'est pas un mystère. «Des recettes artisanales éprouvées sans additif, des produits de qualité, un outil rationnel et moderne, le tout répondant à une production dédiée».
Référencé nationalement chez nombre de grands distributeurs, Arnaud est présent sur tous les linéaires de GMS. Ses verrines sont sa particularité, détaillant pâtés divers et rillettes, à travers 36 000 unités fabriquées par jour (1 700 tonnes de produits divers passent annuellement dans les locaux de l'usine Aixoise). L'unité stockage renferme plus d'un million de pots en verre, concernant les pâtés en maturité, qui restent sur place entre six et dix semaines.
Trouver de nouvelles parts de marché à l'export
Le charcutier Limousin a décidé de se diversifier sur ses contenants. Il produit de nouvelles boîtes métalliques, après avoir investi 300 000 euros dans un outil qui lui permet de sortir 10 000 unités par heure. Sept références sont annoncées, détaillées en 78 et 130 grammes, l'objectif premier étant de trouver de nouvelles parts de marché à l'export. Notamment avec une recette originale sans porc ni alcool, mais avec volaille et estragon, destinée aux consommateurs du moyen-orient.
Côté emballages, Arnaud expérimente un nouveau logo et de nouveaux conditionnements, accompagnant ses boîtes de fer. Dans un souci de rationalisation, la société se réservera désormais deux sortes de cartonnages, communs à ses productions, avec impression directe de la marque, des codes et références sur les côtés.
L'entreprise de 25 salariés, familiale à 98%, vient de déposer son douzième permis de construire, pour l'extension de son stockage qui passera de 6000 à 8000 m2. La succession est assurée, avec l'intégration dans l'équipe dirigeante, de Pierre, fils de Jean-Pierre et Monique Arnaud. Il vient d'ailleurs de concrétiser un marché vers la Pologne, dans la droite ligne de la stratégie d'une société qui ne réalise pour l'instant que 2% seulement de ses 6,8 millions d’euros de CA vers l'export. Ce chiffre pourrait être porté à 10% d'ici 2006, grâce en partie aux petites boîtes métalliques nées en même temps que la nouvelle année.