Céréales : une spéculation climatique excessive
Le marché, voué à la spéculation météorologique, continue à enregistrer des écarts d’une ampleur discutable de Chicago à Euronext en passant par Minéapolis (qui joue le rôle de place d’influence majeure depuis quelques semaines). Hier, on a assisté à un net repli sur Euronext à l’instar de Chicago. Sur le marché physique il n’est plus possible de travailler que sur le niveau des primes, devant l’inconstance des marchés à terme. La hausse des prix a cependant fait ressortir (prudemment) les vendeurs de blé, mais le marché à l’export reste timide, malgré l’appel d’offres algérien de 350 000 t dans lequel la France sera sans doute largement partie prenante. Pour la période se terminant le 5 juillet, Céré’Obs a amélioré de 1 point sa notation blé tendre « bon à très bon » à 66 % et d’orge d’hiver à 62 %. L’orge de printemps est maintenue à 65 %. Maïs et blé dur perdent un point à, respectivement 81 et 59 %. S’agissant du blé dur, les moissons réalisées dans le Centre (lourdement pénalisé l’an dernier en matière de qualité) avant les épisodes pluvieux, annonçaient une qualité exceptionnelle que la pluie a, depuis dégradée, une partie de la récolte risquant encore de trouver un destin fourrager. D’ailleurs, d’une façon générale, les moissons qui avaient commencé précocement ont été par la suite, ralenties par les pluies.