Céréales : tendance duelle sur le marché du blé
Les conditions météo continuent de perturber la moisson de blé, la retardant dans de nombreuses régions et renforçant la crainte de dégradation qualitative de la récolte. Le volume de celle-ci n’étant pas remis en cause, c’est donc sur l’exceptionnelle hétérogénéité de la qualité que se fonde le marché, ou plutôt le double marché tant l’écart de prix entre les blés meuniers à 220 d’Hagberg, recherchés, et les blés fourragers est important, en moyenne de 30/35 €. Les prix des premiers font cependant preuve d’une certaine volatilité, s’affichant ces jours derniers, en valeur Spot, entre 180 et 184 € en rendu Rouen, tandis que la tendance sur Euronext reste orientée à la baisse en ce début de semaine. La faiblesse de l’euro par rapport au dollar est théoriquement favorable au blé européen, mais l’offre réduite retarde l’évolution de la campagne d’export. Les autres céréales fourragères subissent la concurrence du blé à bas prix et l’orge de mouture cote 148 € rendu Rouen, le maïs subissant pour sa part la perspective d’une abondante production européenne, continue de s’effriter sur le marché physique comme sur Euronext. Dans un contexte baissier des matières premières, les prix du colza font preuve d’une bonne résistance, tirés notamment par le soja qui s’affichait hier à Chicago, en hausse de 24,25 cents, partageant cette tendance ferme avec le maïs (+5 cents), fermeté consécutive au manque de précipitations sur le Midwest. En revanche, le blé a clôturé en baisse de 2 cents, toujours à la recherche d’un niveau de prix compétitif, à l’export.