Céréales : refus de l’appel d’offres égyptien
Le GASC a annulé hier, son appel d’offres pour la fourniture de blé tendre, en raison de l’insignifiance des offres de la part des exportateurs. Ceux-ci, européens notamment, envisageaient depuis le début de l’annonce par l’organisme égyptien de la tolérance zéro pour la teneur en ergot des blés importés, de renoncer à ces appels d’offres si la mesure devait être maintenue. Le refus du bateau de blé français de 63 000 t (et de deux autres, de moindre importance dont un chargement de blé dur canadien) a renforcé la volonté des exportateurs. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un bras de fer entre les deux parties, mais d’une réaction des vendeurs à une contrainte qu’ils jugent inapplicable. Le GASC se dit couvert jusqu’en mai, mais il lui faudra bien revenir aux achats avant la fin de campagne. Si ce grave incident ne favorise pas la relance de l’exportation, la compétitivité des blés français est renforcée par les bas prix actuels, un argument que prennent en considération les pays importateurs, dont l’Algérie, très présente sur le marché. La tendance baissière s’est néanmoins accentuée depuis la fin de semaine dernière. Elle ricoche sur l’orge, le maïs continuant à mieux résister en rapproché.