Céréales : prix haussiers dans un marché creux
L’évolution actuelle du marché céréalier est plus facile à constater qu’à suivre et encore moins à prévoir, passant de la baisse à la hausse et vice versa sans que les fondamentaux soient remis en cause. Hier, le contrat blé, échéance novembre, a clôturé en hausse de 2,50 € , à 170,25, soit une progression de 10,75 € en une semaine. Cette progression des cotations sur le marché à terme européen ne concerne que cette échéance qui s’achève sur une accélération des sorties de positions shorts et des opérateurs qui rachètent du Matif les silos étant plein à Rouen (Sénalia toujours fermé). D’autres facteurs de hausse plus fondés, mais néanmoins inattendus, comme l’importance des tirages d’exportation soutiennent la tendance ; à la date du 21 octobre 9,1 Mt de certificats ont été attribuées contre 8,4 Mt l’an dernier, allant à l’encontre des prévisions de baisse de l’export. L’euro repassé dans la zone de 1,26 $ et la démonstration de compétitivité dans le dernier appel d’offres égyptien, interviennent dans cette tendance qui se répercute sur le marché physique pourtant désespérément inactif. Ainsi, le rendu Rouen en 76/220/11 cote-t-il, nominalement, 170 €, dans le vide. Les vendeurs ne sont pas au marché. L’orge s’affiche à 158 € sur Rouen et le maïs départ Centre cote 127 € sur les 6 d’octobre sans vendeur. Le blé dur poursuit sa chevauchée, dépassant maintenant les 400 €, rendu port la Nouvelle.